1. "La betterave à un drôle de goût!". Il faut savoir de quelles betteraves on parle, par exemple :
   • La betterave blanche (albina vereduna) que l'on peut typiquement acheter en magasin ou au marché pour l'alimentation humaine est beaucoup moins sucrée que la betterave sucrière avec une odeur plus prononcée de betterave, ce qui en fait un légume plus ou moins standard.
   • La betterave sucrière a quasiment une odeur de sucre, c'est à dire que l'on arrive à percevoir le goût sucré par l'odorat, en fait c'est assez difficile à expliquer sans avoir essayé de sentir une racine de betterave sucrière de très près.
   • La betterave rouge ou plus souvent appelée carotte rouge n'a rien à voir sensoriellement avec la betterave à sucre qui elle a un intérieur pâle, n'est pas astringente et est forcement beaucoup plus sucrée
   • Quant à la betterave fourragère utilisée comme son nom l'indique pour nourrir du bétail, plus grosse et fibreuse elle n'est pas très sucrée et heureusement car trop de sucre ne serait pas idéal, et ceci est particulièrement valable pour les ruminants qui en raison de leurs "estomacs" multiples ont des conditions digestives très particulières.
2. "La betterave sucrière ne convient pas directement à l'alimentation humaine" . C'est la grande quantité de sucre qui empêche en général de cuisiner de la betterave sucrière comme on cuisinerait de la betterave blanche. Mais rien n'empêche d'adapter certaines recettes, par exemple des morceaux de betterave sucrière peuvent être inclus dans un cake comme on le ferait avec des fruits confits.

Fort heureusement les mythes exposés ci-dessus ne passent pas les tests pratiques :

1. La betterave à sucre crue ou en petit morceaux séchés à très bon goût et s'adapte à de nombreuses recettes de cuisine que l'on a pas besoin de sucrer vu que les morceaux de betterave s'en chargent
2. La betterave à sucre ne se fait en général pas en légume de manière classique parce que trop sucrée, mais on peut bien sûr la préparer en desserts, par exemple en cakes ou en gâteaux sans rajouter de sucre, car les morceaux de betterave sucrière se chargent évidemment de sucrer par diffusion de sucre à la cuisson.

A ce stade de la réflexion l'évidence réjoui le lecteur : il y a de nouvelles opportunités à saisir sur le marché de la betterave sucrière, et ses opportunités sont à la fois : écologiques, bonne pour la santé des consommateurs et lucrative, ce qui en développant rapidement ces trois points :

• Écologique : car on favorise la culture bio et le produit final est moins transformé.
• Meilleur pour la santé : car on suggère de remplacer une partie du sucre raffiné par du sucre et des dérivés de betterave bruts.
• Lucratif : si une filière de la distribution de mélasse, morceaux de betteraves, etc. bio se développe, c'est de la variété supplémentaire et donc du gagnant-gagnant pour les consommateurs et les producteurs.

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